Le rêve pas si impossible d’une faculté sans étudiant

1) Aux étudiants arrivés avec un peu de retard au concours de l’agrégation (pour cause de grève des transports), le Ministère de l’Education rappelle que “le principe d’égalité des candidats impose que l’ensemble des concurrents compose sur les mêmes sujets et dans les mêmes conditions d’organisation et de prise en compte des épreuves“.

Autrement dit, “pas possible de vous repêcher – et si vous voulez contester, cela vous prendra quelques années donc fermez la et représentez vous l’année prochaine !“.

Ce faisant, le Ministère crée une grande injustice – il élimine de fait des candidats – au nom d’un principe formel (l’égalité des candidats) que l’Etat n’a pas été capable de faire respecter !

Surtout, il se simplifie la vie en évitant toute ré-organisation possible des épreuves, aujourd’hui ou dans le futur, alors qu’il serait si simple de prévoir des méthodes alternatives moins injustes pour ce genre de situation (par exemple, refaire passer les examens en s’assurant que le taux de succès lors des 2 sessions est identique).

2) Les étudiants des facultés sont donc prévenus, pas question d’arriver en retard aux épreuves, sinon… Mais rassurez-vous, ils n’arriveront pas en retard parce que les examens n’auront pas lieu.

De plus, à la différence de l’agrégation, les examens qui auront lieu n’auront sans doute aucune valeur – outre qu’un grand nombre de diplômes universitaires ne font que retarder le chômage, les examens de cette année seront peu sélectifs car les programmes n’ont pas été couverts à cause des grèves.

Ce sera, là encore, une grande injustice pour les étudiants qui ont étudié.

3) A quoi sert l’Université en théorie ? A former la jeunesse. Qu’est devenue l’Université en France ? Un parking pour jeunes qui broie les vocations et qui, délivrant depuis plusieurs années des diplômes inutiles, n’est même plus aujourd’hui capable d’organiser les épreuves qui y mènent.

Laisser un commentaire sur le blog