L’interopérabilité des logiciels pour tableau interactif – le cas Interwrite

Il y a de plus en plus de demandes des utilisateurs pour que les logiciels pour TBI soient interopérables, c’est-à-dire puissent être utilisés sur plusieurs marques de TBI (cas le plus extrême) ou qu’au moins les formats de fichiers puissent être compatibles, c’est-à-dire que, par exemple, un cours fait ou sauvé avec eBeam Interactive puisse être réouvert avec le logiciel Interwrite, ou Smart…

Cette demande d’interopérabilité est très forte en France et aussi en Grande-Bretagne, où le Becta (une association anglaise pour le développement des technologies dans le domaine éducatif) a formalisé un accord rassemblant la plupart des fabricants de TBI et visant à une interopérabilité sur les fichiers.

Officiellement, tous les constructeurs de TBI sont bien évidemment “pour” l’ouverture, et “pour” l’interopérabilité. En interne, les positions sont beaucoup plus mitigées:

  • Rendre un logiciel interopérable favorise les “petits”. Les leaders du marché ont forcément plus à perdre puisqu’il permet à leurs utilisateurs de s’orienter vers d’autres matériels. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles Promethean, leader en Grande-Bretagne, n’a pas adhéré à l’accord Becta dès le départ – c’est chose faite depuis le 4 mars. 
  • Rendre un logiciel utilisable sur tous les TBIs favorise a priori les constructeurs qui ne disposent pas d’un excellent logiciel au départ. De tels constructeurs pourraient ainsi dire à leur client d’installer un logiciel concurrent, ce qui augmente la valeur de leur offre. C’est pourquoi les sociétés qui estiment, à tort ou à raison, disposer du meilleur logiciel ont une forte tendance à ne JAMAIS le rendre interopérable.Le cas extrême est celui d’Apple, qui interdit aux fabricants d’installer le système du MAC sur des PC non vendus par Apple… alors que ça fonctionne !

Une exception dans le marché du TBI: le cas d’Interwite en France.

Interwrite dispose d’un des tous meilleurs logiciels pour TBI, un des plus appréciés, et le diffuse pourtant, dans l’éducation, avec une licence permettant à tout utilisateur de l’installer quelle que soit la machine dont il dispose. Tout ça sans aucune condition, Interwrite ne vous demande même pas votre mail lorsque vous téléchargez le logiciel.

C’est un cas tout à fait unique, un vrai pari sur l’avenir. Il est possible qu’Interwite s’y retrouve au final, à travers la création d’usages au niveau des professeurs ou même à travers une “reconnaissance” au niveau des clients. Il est aussi possible que du coup, certains clients s’orientent vers l’achat d’autres matériels tout en utilisant le logiciel Interwrite.

Quoi qu’il en soit, pour l’instant, l’initiative d’Intewrite permet à tout professeur d’utiliser un des meilleurs logiciels pour TBI sans contrepartie. C’est quelque chose de suffisamment rare pour être signalé.

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