Réactions contre la réforme du Collège

Je publierai au fil de l’eau les articles que je trouve les plus intéressants contre la réforme du collège.

Cela me sera reproché comme d’habitude au prétexte que “les entreprises ne doivent pas faire de politique” (air connu). Mais de fait, elles en font. Elles en font toujours et si nous vivons aujourd’hui dans une société de consommation, c’est bien parce qu’à travers les moyens de communication de masse modernes (publicité, marketing, lobbying…), les entreprises ont profondément modifié notre société et nos comportements en faisant de nous des consommateurs plutôt que des citoyens.

Depuis 50 ans, partout, le droit du consommateur s’oppose à celui du travailleur.

En tant que consommateurs, nous voulons tous acheter moins cher et faisons jouer la concurrence. Pour répondre à cette contrainte, les entreprises s’adaptent et mettent la pression sur leurs employés – les travailleurs. La fin des monopoles, l’augmentation du temps de travail, le travail des femmes, sans parler du travail du dimanche (à venir) et de l’affaiblissement des états… autant d’évolutions qui se sont faites au nom de l’intérêt du consommateur. Le consommateur est devenu, beaucoup plus que le patron, l’oppresseur du travailleur (position parfaitement schizophrène, car dans l’immense majorité des cas, le consommateur est un travailleur).

Ce que nous appelons la mondialisation, ce n’est donc ni plus ni moins que la conséquence de la prise du pouvoir politique des entreprises, via la publicité. Et donc, je ne vais pas me gêner, à mon modeste niveau, pour intervenir dans le débat sur la réforme du collège. Je vais d’autant moins me gêner que la mission d’entreprise de Speechi est d’

améliorer l’éducation par tout moyen technologique ou de bon sens

(la notion de bon sens est très importante pour moi, tant j’ai souvent vu, justement, la technologie souvent proposée sens aux professeurs et aux élèves en dépit de tout bon sens).

Même si nous ne sommes pas intéressés économiquement aux conséquences de la réforme du collège, il reste qu’elle est absolument néfaste, hypocrite, rétrograde, absurde dans sa logique et surtout, surtout !, contraire à l’intérêt des enfants.

Je publierai les articles qui me paraissent les plus pertinents sur le sujet et, même, promis, si je trouve des articles intéressants qui prennent position POUR cette réforme, avec l’objectivité et l’indépendance d’esprit qui me caractérisent, je les publierai aussi !

Pour commencer, voir le point de vue “pseudo-intellectuel” de Laurent Lafforgue, médaille Fields : Pourquoi l’Education Nationale est devenue un vaste mensonge.

(5) commentaires pour "Réactions contre la réforme du Collège"

  1. Je pense que vous devriez éviter de prendre partie contre une réforme qui ne vous concerne pas. Et notamment de l’envoyer à votre fichier client qui n’attend pas du tout ça de votre part.
    Je trouve cette réforme complexe mais innovante, ambitieuse. Elle a le mérite de chercher à faire progresser l’ensemble des élèves, je m’étonne qu’une société privée vendant du matériel pédagogique numérique se braque contre l’innovation.

    • Mon article vous répond presque par anticipation. Je suis intéressé à triple titre:
      – parce que je suis parent d’élève
      – parce que je travaille dans le domaine éducatif, avec la volonté d’améliorer les choses
      – parce que les enjeux dépassent le strict cadre professionnel et l’intérêt économique.

      Ce n’est pas le mot “innovation” qui me vient à l’esprit pour qualifier cette réforme, mais les mots “régression” et “absurdité”. Sans oublier “ignorance”.

  2. Cette réforme si tant est n’est certes pas la meilleure, et comprend des absurdités. Ceci dit, si je partage le point de vue de Laurent Lafforgue, qui n’est nullement il me semble un pseudo, mais un esprit brillant et tout à fait informé, je crois cependant nécessaire d’envisager l’école, entendu au sens générique du mot, autrement, notamment en faisant meilleure place à un vrai suivi de l’élève, que les technologies permettent de réaliser concrètement et facilement, et non pas en pensant quelque école unique, doux rêve introuvable, mais en laissant place aux écoles, donc en dégelant ce qui sous prétexte d’être très important, ce que je confirme et comme parent, et comme professeur, et comme entrepreneur, mais aussi citoyen et consommateur (pourquoi cet antagonisme militant nourri par le manque d’analyse sérieuse de l’ultra-gauche ?) ce qui sous ce prétexte devrait être soumis à la tutelle top down et peu capable de l’Etat. Il y a à envisager autrement le camp scolaire, et donc à redéfinir les places de ses acteurs, institutionnels et individuels, en n’oubliant pas que jusqu’à preuve du contraire nul état n’a jamais fait d’enfants. Il y a aussi, concernant notre champ d’activité commun, à se demander si la révolution numérique doit être adaptée à l’école ou si c’est l’école, ou plutôt ceux qui disent s’en occuper ou préoccuper, qui doivent s’adapter à ce formidable enjeu, d’où écoles, professeurs ou sachants, ne disparaîtrons pas, mais serons obligés, sont obligés à un grand chambardement.

    Maintenant, ce que rappelle Laurent Lafforgue quant à l’étude des fondamentaux, reste premier et indispensable, et le négliger, en partant du global pour soi-disant découvrir le détail, relève d’une erreur fâcheuse productrice d’illettrisme, d’incapacité mathématique, de déshérence sociale, et de toute la cohorte de petits et grands malheurs qu’il est si difficile de corriger ensuite. Philippe S

  3. Je ne sais pas quel est votre point de vue sur la reforme
    je vais en prendre connaissance. Pour ma part je ne vois pas en quoi a priori elle mériterait tous les violents et definitifs qualificatifs que vous utilisez.
    je vais lire votre analyse si je la trouve car pour le moment je n ai vu que des qualificatifs.
    Attendons.
    Pour le bon sens, en tant que physicien informaticien je retiens les propos du physicien “Landeau” :
    “Le bon sens c est cet Américain qui dit que les girafes n existent pas au prétexte qu il n y en a pas en Amérique”.

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