L’utilisation d’un écran interactif pour la facilitation graphique

Aujourd’hui, Romain Couturier, coach agile et facilitateur graphique, nous présente son ressenti vis-à-vis des écrans interactifs SpeechiTouch. Indépendant depuis 8 ans, il a développé une activité de conseil nommée SuperTilt où il exerce différentes pratiques d’accompagnement comme des méthodes collaboratives à réinvestir dans l’espace de travail.

Son activité regroupe 3 volets qui sont :

• le coaching agile, soit l’accompagnement des organisations dans la mise en place de méthodes collaboratives appelées agilité (dont nous allons développer la définition),
• la facilitation graphique, soit la représentation visuelle de concepts abstraits,
• l’animation d’événements par la mise en place d’ateliers de travail pour faire émerger des thématiques complexes.

” Une expérience proche du papier “

A l’occasion d’un déplacement chez un client, il a pu réaliser toute une journée de formation sur un écran interactif SpeechiTouch. Une pratique inédite pour lui qui n’a jamais été confronté à une technologie d’écran assez satisfaisante pour son utilisation. Pour lui, l’écran interactif est intéressant ” si l’écran propose une expérience proche du papier “.

L’écran interactif, médium de l’acquisition du savoir

Pour la première fois, Romain Couturier a réalisé une journée de formation entière sur écran interactif. Il nous offre donc son témoignage. Son mode de travail est nomade : il se balade dans les entreprises et donc intervient avec le matériel mis à disposition. Il a découvert l’écran interactif SpeechiTouch à cette occasion et a été ” assez étonné “.

Il remarque depuis quelques années des écrans interactifs en entreprise, mais en règle générale, il ne les utilise pas.
Le problème ? Le temps d’adaptation à la technologie et de la latence sur le dessin qui pour lui est rédhibitoire. Il a l’habitude de travailler sur paperboard car pour ses usages il est nécessaire d’être visible et en interaction avec les gens.

Cependant, avec l’écran interactif SpeechiTouch, il décrit une expérience tactile proche de celle du papier et une prise en main simple. Avec le logiciel Iolaos Android, il retrouve globalement une utilisation instinctive. L’intérêt pour lui d’utiliser un écran interactif se trouve essentiellement dans l’expérience fluide qu’il peut offrir et grâce à :

• la clarté, netteté et propreté du fond du logiciel,
• une mise à disposition directe des supports,
• une grande surface de travail par rapport au paperboard.

” C’est dramatique si l’écran interactif est utilisé uniquement comme projection ”

Il constate cependant que l’outil n’est pas utilisé ou réfléchi dans toutes les entreprises comme un accompagnement au changement (de posture). Avec toutes les possibilités qu’offre un écran interactif, il serait en effet nécessaire de repenser complètement l’exercice de la présentation, car on peut faire mieux qu’avec un Power Point. Il y a donc une réelle réflexion à avoir et un apprentissage à prodiguer. ” C’est dramatique si l’écran interactif est utilisé uniquement comme projection “

Un métier d’hybridation et d’adaptation

La méthode agile : quel intérêt pour les entreprises ?

Être coach agile, c’est emprunter “une philosophie de travail en équipe”, c’est-à-dire réfléchir à des méthodes de travail qui prônent l’interaction et la bonne transmission des informations. Par exemple par la mise en place de cycles courts pour tester rapidement et avoir des feedbacks avec une mise à jour du planning au fur et à mesure.

” L’agilité c’est une philosophie de travail en équipe ”

Les entreprises faisant appel à des professionnels de l’agilité travaillent souvent dans l’immatérialité (elles ne réalisent pas de produits tangibles mais des services par exemple) et vont manipuler des concepts. Elles ont un fonctionnement en mode projets, avec des collaborateurs d’origines différentes, dont le cœur de métier n’est pas le visual management ou la collaboration. Aujourd’hui elles ont besoin d’efficacité et surtout d’intelligence collective. ” L’approche est trop souvent séquentielle : réfléchir, créer et tester. Ce déploiement n’est pas souvent adapté. “

Les méthodes agiles vont leur permettre de trouver des axes d’amélioration sur la collaboration entre les individus d’une même entreprise et de faire le constat des choses qui ne fonctionnent pas comme :

• la qualité des livrables,
• le respect des délais,
• la communication entre les interlocuteurs.

Le but est d’établir un processus de travail qui perdure dans le temps tout en gardant intacte la motivation des gens investis dans le projet.
” On change le paradigme de travail pour réfléchir en équipe du début à la fin. “

Pour en savoir plus sur l’agilité.

Le dessin pour une transmission ludique et pédagogique

Romain Couturier aborde avec ses clients des sujets abstraits qui demandent une mise en forme plus attrayante. Le métier de coach agile est une éternelle remise en question sur la transmission pédagogique du savoir et se donne donc pour mission de repérer des méthodes qui assurent un apprentissage ludique et engageant pour ces personnes. Ayant constaté les limites de la transmission uniquement verbale, il a trouvé dans la facilitation graphique, un moyen de communication plus interactif et ludique.
” Le but c’est de faire des choses funs mais sérieuses “

La facilitation graphique c’est donc traduire visuellement des idées, des concepts par le biais du dessin, de l’utilisation de pictogrammes et de l’écriture. Le but n’étant pas d’aborder un aspect technique du dessin mais bien de transmettre du sens par l’image. ” Dès que les gens ont compris, le pari est gagné “. L’utilisation d’un personnage, d’une bulle ou encore d’un trait de couleur va générer des concepts concrets dans l’esprit des gens et les engager à interagir. On rend accessible, on concrétise un savoir par le dessin ludique. On touche alors à la mémoire collective lorsque l’on hybride agilité et facilitation graphique.

Aujourd’hui pour Romain Couturier, il est impensable de dissocier ces deux aspects de son activité car ils ont fait évoluer son modèle économique et lui ont permis de toucher une clientèle plus vaste.

Les avantages de la facilitation graphique en entreprise

Il est évident que ce type de formation représente des avantages pour les entreprises car il constate qu’en général, pendant des formations lambda, les employés mémorisent entre 5 et 15% de l’information. Avec la facilitation, on augmente nettement ce ratio car :

• le visuel va capter plus facilement l’attention (on a tendance à être plus attiré par un contenu appuyé d’un visuel qui est en train de se construire)
• les employés sont plus impliqués ce qui n’est pas négligeable avec l’omniprésence des smartphones et de leurs notifications (mails, chats…)
• on garde un dialogue avec les clients toute la journée.

Romain Couturier nous raconte que les gens prennent des photos après la formation. Ils souhaitent repartir avec un souvenir de cette construction qu’ils ont faite ensemble. Travailler sur des ancrages visuels et mémoriels va donc favoriser une meilleure mémorisation.
” Si les notions ont été assimilées, elles émergeront dans un projet au moyen long terme. “