Les deux écoles

J’ai reçu beaucoup de mails suite à mon récent billet Zinedine Zidane, Guy Bedos et la valeur scolaire (réflexions sur une rentrée ordinaire de CM2). Raoul m’a en particulier signalé l’excellente émission d’Alain Finkelkraut sur France-Culture concernant cette question de l’égalité qui développe très précisément l’ensemble des points que je mentionne dans mon billet.

Pour qu’il y ait égalité entre les élèves, l’école publique avait deux choix: améliorer le soutien aux élèves les plus “défavorisés culturellement” ou empêcher les élèves les plus favorisés culturellement de progresser. Elle a clairement choisi la deuxième solution et j’ajoute que ce faisant, elle est en train de détruire la notion même d’école publique. En effet, les parents “favorisés culturellement” ne peuvent accepter que leurs enfants soient privés de la faculté d’étudier. A cause du renoncement de l’école publique à élever le niveau des plus faibles, même les parents qui, comme moi, croient en la valeur du mélange social que réalise l’école publique sont en quelque sorte forcés de mettre leurs enfants dans le privé, ce qui abaisse chaque jour un peu plus l’école publique et augmente chaque jour un peu plus l’inégalité.

Vous avez voulu éviter l’inégalité au prix de l’ignorance ? Vous avez l’ignorance et vous aurez l’inégalité !

Ecouter L’école et la question de l’inégalité (sur France-Culture).

(1) commentaires pour "Les deux écoles"

  1. Peut-être que certaines écoles privées correspondent à l’image que vous en avez (comme certains établissements publics d’ailleurs), mais beaucoup d’entre elles (en milieu rural, et dans certains quartiers urbains) n’ont rien de différent des écoles publiques en ce qui concerne la mixité sociale. Des enseignants y font un travail remarquable avec pour objectif l’accueil de tous, et en visant le meilleur pour chacun.

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