Ecole numérique : le marché se recentre sur les outils de mobilité

AEFMerci à Cyril Duchamp (AEF) de m’avoir interviewé hier à propos de l’école numérique. Je reproduis ci-dessous l’interview tel qu’il est paru sur le site de l’AEF.

Avec les solutions interactives de type tableau numérique, « ce qui compte est la simplicité logistique » et « l’évaluation des pratiques », estime pour AEF le 9 juillet 2013 Thierry Klein, fondateur de la société française Speechi (1). Il constate un « grand changement depuis deux ou trois ans » dans ses activités, avec des ventes de tableaux blanc interactifs à fixer au mur qui ont chuté, passant de « 80 % du marché à entre 3 et 5 % ». Cette évolution se fait au profit de produits plus simples et plus maniables, comme les tableaux interactifs mobiles, les vidéoprojecteurs interactifs ou encore les produits liés à une utilisation de tablettes numériques ou de smartphones.

« De façon globale nous avons une augmentation de 2 à 5 % des activités sur le marché » des solutions interactives pour l’éducation. Une « quasi stagnation » rendue possible uniquement « grâce aux technologies mobiles, perçues comme économiques », analyse Thierry Klein. Ainsi, les « valises interactives » comprenant un ordinateur portable, un vidéoprojecteur, un tableau interactif mobile, le tout pré-câblé, « fonctionnent bien », alors que « le fixe représente maintenant une très faible part des activités ».

Pour le fondateur de Speechi, ces dernières solutions intéressent moins car il faut « installer, câbler, etc. », alors que « le vidéoprojecteur interactif plaît car il est facile à installer et on garde l’usage du tableau interactif ». Selon lui, les grands acteurs internationaux du tableau numérique interactif « se sont concentrés sur l’aspect logiciel » de leurs solutions, alors que « ce qui compte est la simplicité logistique ».

LA « RÉVOLUTION NUMÉRIQUE » PASSERA PAR LES ÉVALUATIONS

L’avenir est aux équipements nomades de type smartphones et tablettes numériques, considère Thierry Klein. Si la diffusion des tablettes dans les classes ne représente « pas encore un développement de marché incroyable », il existe cependant déjà la marque d’un intérêt « très fort » de la part des établissements. « Auparavant le logiciel sur le PC structurait les usages dans
la salle de classe, ce sera de plus en plus le cas avec les tablettes ». Speechi porte aujourd’hui ses efforts de R&D sur cette orientation, notamment concernant ses systèmes d’évaluation. En plus des boîtiers de vote classiques, la société propose désormais des systèmes de vote virtuels sur tablettes.

« Nous travaillons sur des techniques d’évaluation en ‘cloud computing’, ce qui permet de comparer rapidement les différentes techniques pédagogiques et ainsi favoriser beaucoup plus rapidement les méthodes qui marchent », poursuit Thierry Klein. Avec le numérique, on ne peut conduire des études sur plusieurs années avant de prendre des décisions sur « les méthodes qui marchent ou pas », car les évolutions technologiques et les changements pédagogiques induits
sont trop rapides. Ainsi, « la révolution numérique se fera davantage par la qualité et la vitesse des évaluations que dans la diffusion des usages » qui est déjà une réalité.

Par ailleurs, signale Thierry Klein, Speechi a remporté il y a deux mois un marché deréférencement sur le catalogue de la centrale d’achat Ugap pour des « produits mobiles, avec une offre allant du tableau interactif, à la caméra interactive et aux boîtiers de vote ». Il s’agit d’un renouvellement d’un marché dont la société « était déjà détentrice depuis deux ans et demi ».

[Via AEF, avec leur aimable autorisation].

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