Le TBI est-il utile ? Vaine question.

Le modèle de l’enseignement actuel a en gros 2500 ans (Aristote, Lycée athénien) – ça montre sa permanence et sa force. Ce n’est pas si facile d’en changer, il faut être je pense humble vis à vis de ça.

Il faut aussi signaler que l’élève est TOUJOURS actif – ce qui ne veut pas dire en mouvement. Certains élèves apprennent parfaitement dans les livres, presque sans professeur, parce que le livre peut stimuler leur curiosité et leur questionnement.

Il se passe un “petit miracle” lorsqu’un professeur donne un cours magistral – ou qu’un élève lit un livre – c’est que le savoir se transmet – personne ne sait exactement pourquoi ni comment. Il faut du temps (25 ans grosso modo, soit le tiers d’une vie humaine) pour former (imparfaitement) un élève et ce n’est pas optimal… sauf qu’on n’a pas fait mieux que ça depuis des millénaires.

En résumé, “La puissance de l’instruction est rarement de grande efficacité à l’exception de ces dispositions heureuses où elle est pratiquement superflue” (Gibbon)

Le tableau interactif n’est qu’une péripétie dans tout ça. S’il peut aider, même marginalement, l’élève à s’intéresser, être plus curieux, plus actif… Ou le professeur à se motiver, à mieux présenter… C’est déjà pas mal pour améliorer ce phénomène de transmission de savoir.

Les discussions sur l’intérêt supposé du TBI sont idéologiques et un peu vaines, au sens où tous les arguments opposés sont non démontrables, au sens de Popper. Il existerait des techniques dites “d’évaluation aléatoire” permettant de chiffrer, simplement, l’impact des outils sur les élèves. Personne ne veut les mettre en place: ni les constructeurs parce qu’ils craignent l’analyse réellement scientifique, ni les écoles (représentées par l’Education Nationale) parce que les débats idéologiques sont plus faciles à mener que les analyses de fond.

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