Pourquoi le tableau interactif mobile : interview de Rafi Holtzman (n°2)

La suite de l’interview de Rafi Holtzman, le Président de Luidia.

Pourquoi Luidia a-t-il développé une technologie mobile ?

“Au début, nous voulions simplement que notre technologie puisse être utilisée partout. Les vrais avantages de la mobilité sont apparus ensuite… “

Nous avions l’idée d’un matériel qu’on emporte avec soi dans son sac, qu’on attache sur un tableau et qui permet de faire sa réunion n’importe où.

C’était un outil destiné à être utilisé dans des réunions de travail, pour saisir les idées, travailler en commun. Si on ne saisit pas les idées quand elles arrivent, les gens n’ont pas une vision commune de la réunion qu’ils ont pourtant tenue ensemble… Une surface plane suffit pour utiliser la technologie…

Et alors, on a réalisé que sur le plan du coût, notre technologie était aussi très bien placée. Pas besoin de construire un énorme tableau, encore moins de l’envoyer…

Il suffit d’envoyer « le cerveau » du système : le TBI mobile.

Ca nous donne un avantage énorme au niveau de la distribution du système.

Ca nous a aussi permis de développer tout un réseau de partenaires (comme Speechi, ndt !), qui prennent le système et le mettent dans leur application ou leur propre ensemble et qui démultiplient nos forces. Les partenaires nous aident, ils font partie de notre stratégie.

Nous sommes encore une société relativement petite et nous n’aurions jamais pu réaliser tout ce que nous avons fait sans eux.

Au départ, le TBI a été inventé pour les entreprises. Aujourd’hui, on le rencontre surtout dans les écoles… Que s’est-il passé ?

“Le monde éducatif a un besoin de cette technologie infiniment supérieur au monde de l’entreprise. Si l’Education ne fait pas évoluer ses outils, les difficultés qu’elle rencontrera seront de plus en plus grandes “

Nous vivons dans un monde où les enfants ont leur Playstation portable, leur console Nintendo, écrivent des SMS en permanence, et le soir communiquent avec Skype, Ichat ou encore échangent des données sur Facebook, MySpace ou autre…

Mais quand ils rentrent en classe, ils se retrouvent face à un rectangle peint en vert, sur lequel on écrit avec une craie…

L’écart entre la technologie qu’ils emploient chaque jour et ce qu’on leur montre est un fossé presqu’impossible à combler pour eux.

Il y a trop d’écart entre leur vie et leur éducation.

Et d’un coup, le monde éducatif réalise que s’il n’évolue pas, il va rencontrer des difficultés encore plus grandes.