Passé et futur du tableau blanc interactif: interview de Rafi Holtzman (n°1)

J’ai longuement interviewé Rafi Holtzman, le Président de Luidia, au début du mois. Rafi est un des gourous du domaine, c’est le fondateur de Luidia, un des deux ou trois inventeurs de la technologie “TBI mobile” – il est le père de brevets importants dans le domaine.

Nous avons fait un tour d’horizon complet sur le TBI et je publie l’interview par petits bouts, avec mes commentaires et sous forme de podcast, pour ceux qui n’ont pas de problème avec l’anglais.

Comment le TBI mobile a-t-il été inventé ?

“Au début, il n’y avait pas d’idée de mobilité… Pas de vision long terme.. Juste un besoin que nous avions en interne…”

Nous voulions juste construire un tableau blanc interactif. Je travaillais dans un petit groupe d’ingénieurs et nous avions beaucoup de partenaires étrangers avec qui nous devions travailler à distance et transmettre des données tels que des schémas, des équations….

La vidéo conférence a des avantages, elle crée un meilleur lien entre les participants que le téléphone, mais ça coupait souvent et ce n’était pas une solution, en particulier pour le partage des données techniques et encore moins lorsqu’il s’agissait de travailler ensemble autour de ça.

“Le fax n’était décidément pas assez interactif…”

Au début, nous faxions nos schémas à l’autre bout du monde et nous attendions les retours annotés de nos correspondants, etc, etc… Nous tentions de travailler de façon interactive à l’aide d’un fax !

Alors, nous avons commencé regarder ce qui se faisait. Il y a avait différents systèmes, des tableaux dont on pouvait imprimer le contenu – que nous faxions !, Nous avons envisagé différentes solutions… Des caméras, des lasers… Puis nous sommes tombés sur le principe de notre système qui était alors utilisé pour des jeux…

Il ne pouvait pas être utilisé tel quel… Nous avons travaillé pour augmenter la précision, la fiabilité et … nous avons créé le système ! Et nous avons vu qu’il y avait plein de gens intéressés dans la société pour l’utiliser …

C’était parti !

Tout est parti d’un besoin interne, pas d’une vision !

C’était un besoin ! C’était un besoin ! C’était le besoin de communiquer avec des gens.

Un TBI, ce n’est pas du matériel, ce n’est pas du logiciel, c’est ce qu’on décide d’en faire. Et en fait, ce qu’on en fait, c’est toujours la même chose.

On s’en sert pour donner de l’information aux gens, pour les former (ce qui en fait revient à leur donner de l’information et à vérifier qu’ils l’ont bien comprise), pour communiquer avec des gens qui sont dans la même salle, ou qui sont à l’autre bout du monde.

Ca sert aussi à créer une trace des réunions, quelque chose qui puisse permettre aux gens de se souvenir de ce qui a eu lieu et de se l’approprier.

Le TBI, c’est juste un des moyens pour obtenir ça: un aller/retour rapide et naturel de l’information entre participants, où qu’il soient.

Le lien avec Speechi…

(Pour information, tout ça me rappelle pas mal la création de Speechi et aussi pourquoi nous avons voulu faire fonctionner Speechi, dès le départ, avec un TBI. Là encore, c’était parce que pour partager des données techniques et des équations, la vidéo était loin d’être satisfaisante…

L’idée du lien entre Speechi et un TBI m’est venue en regardant une conférence de physique de Richard Feynman. J’ai déjà raconté, il y a quelques années, sur ce blog, pourquoi Speechi fonctionne avec un tableau blanc interactif.)

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