Nos formations au Tableau Blanc Interactif

De plus en plus, on nous demande des formations à l’utilisation du tableau blanc interactif destinées aux enseignants.

J’étais au départ très défavorable à ces formations:

  1. Il me semble paradoxal de devoir former les professeurs alors que les élèves n’ont besoin d’aucune formation… Je le constate tous les jours sur le terrain.
  2. En informatique, l’auto-formation a des résultats qui me semblent bien supérieurs aux formations assistées, et ce d’autant plus que le niveau général de la personne qui se forme est bon (ce qui est le cas de la plupart des enseignants).
  3. Nos tableaux blancs interactifs eBeam sont d’utilisation très simples et leur mise en route est élémentaire. Il me semblait que la formation se justifiait peut être pour des matériels plus complexes, pas pour eBeam.
  4. Nous avons déjà des modules en ligne que je juge très performants. Ce blog fournit en permanence de multiples ressources concernant les TBI (plus de 60 billets en un an, je suis très fier de ça…).
  5. La plupart des demandes de formation émanent de personnes qui sont “loin du terrain” et il me semblent qu’elles ont tendance à appliquer des principes tous faits “il faut se former aux nouvelles technologies”, voir même, dans certains cas, à vouloir se couvrir politiquement.

    C’est vrai qu’il y a des demandes émanant de professeurs très motivés, mais alors, pour ceux-ci, “la puissance de l’instruction est rarement de grande efficacité à l’exception de ces dispositions heureuses où elle est pratiquement superflue” (Gibbons).

Ceci dit, je constate, au fur et à mesure de nos pérégrinations sur le terrain, qu’il y a pas mal d’idées fausses sur les TBI – y compris chez certains “experts”. Beaucoup sont persuadés qu’un grand niveau de préparation est nécessaire pour utiliser un TBI en cours, qu’il faut préparer à l’avance des cas pédagogiques… (NB: j’ai une recommandation exactement inverse. Utilisez le TBI au départ en simple complément d’une session de vidéoprojection PUIS lâchez-vous !).

Il y a aussi beaucoup d’inquiétude chez les enseignants, une grande ignorance des ressources existantes, une certaine méfiance “juridique” quant aux droits d’utilisation de telle ou telle ressource en cours.

La littérature jargonneuse que je lis un peu partout sur le sujet n’est évidemment pas un grand facteur d’incitation… En particulier, les enseignants entendent parler de boîtiers de votes, de tablettes mobiles. Ils ne savent pas s’ils doivent les intégrer dès le départ dans leur démarche (à mon avis, non). Ils n’ont pas de conseil désintéressé sur le sujet : malheureusement, comme c’est souvent le cas en informatique, les conseilleurs sont les vendeurs…

Finalement, je me suis convaincu qu’une session de formation et de sensibilisation, d’une durée maximale d’une demi-journée, et comprenant au moins 2h d’atelier, pouvait être utile (et en toute franchise, le fait que nos principaux concurrents aient l’air de faire de telles formations a achevé de me convaincre…).

Ceci étant, vous trouverez ci-dessous le programme de nos formations au Tableau Blanc Interactif.

Sensibilisation et formation à l’usage d’un tableau blanc interactif en classe

 

Objectifs de la formation:

  • montrer l’intérêt de l’utilisation des tableaux blancs interactifs pour enseigner
  • montrer des usages concrets dans différentes matières scolaires
  • valoriser l’opération auprès des enseignants, les motiver, les sensibiliser aux aspects collaboratifs de l’opération.
  • lever les freins éventuels à l’utilisation du matériel (ateliers)

La formation est divisée en 2 parties : partie didactique et ateliers. Les ateliers sont “imbriqués” au sein de la partie didactique (le rythme est de 20 mn de cours, 20 mn d’atelier, etc…). Les ateliers se font “au tableau” (2 professeurs par tableau).

Partie démonstrative (1h30 à 2h)

 

Contenu

  • présentation de la technologie
  • exemples d’utilisation concrets, couvrant un grand nombre de matières scolaires (physique, chimie, biologie, maths,géographie, histoire ainsi que des matières techniques)
    quelques règles pédagogiques d’utilisation des tableaux blancs et liste d’activités possibles
  • le tableau blanc vu comme simple complément du vidéo-projecteur
  • le tableau blanc vu comme un moyen de mieux interagir avec les élèves
  • présentation des différentes ressources existantes sur les tableaux blancs interactifs et des divers modes d’utilisation

    o sites comportant des réalisations pédagogiques
    o logiciels intéressants (autre que le logiciel eBeam, qui est présenté en atelier)
    o autres ressources…
  • éclairage juridique sur l’utiliastion des ressources (propriété intellectuelle privée, licence Creative Commons, licence libre)

Partie Ateliers

 

Objectif des ateliers

  • prise en main du matériel, du stylet, installation
  • exemples (travaux pratiques) simples pris dans au moins 3 matières (a priori, géographie, biologie, physique)
  • prise en main des fonctions de base du logiciel
  • exemples avancés pour les professeurs les plus « techniques »

    o conférences interactives à plusieurs
    o utilisation des fonctions avancées (bibliothèques, calques, …)

Contenu détaillé des 5 ateliers

1) Présentation générale eBeam interactive

  • Fonctionnement, connexion
  • Positionnement, fixations
  • Calibration,
  • La palette / roue eBeam

2) Petits exemples d’utilisation générale : les logiciels libres

  • MS Office vs Open office : la reconnaissance d’écriture avec Rite Pen
  • Google Earth, jeu des pays d’Europe
  • Géométrie : Open Euclide

3) Enregistrement et réexploitation dans l’album

  • Utilisation des captures d’écran
  • Le papillon : la galerie d’images -> pythagore
  • La notion de calque, les formats d’enregistrement
  • Le spot, Le rideau -> grammaire

4) Autres exemples de matières tbi-compatibles

  • Histoire : Euratlas
  • Anglais : petit jeu de Memory
  • Sport : et si on parlait foot ?
  • Toutes les matières sont compatibles, laissez place à votre imagination !

5) A vous de jouer !

  • Prise en main : construction d’un mini-cas pédagogique
  • Questions-réponses

(2) commentaires pour "Nos formations au Tableau Blanc Interactif"

  1. Frédérique HANQUIER - Répondre

    Bonjour, La formation des enseignants est un réel besoin et notre Académie (Aix-Marseille) se sent bien loin des préoccupations “politiquement correctes” que vous évoquez.

    Les services de la DATSI-POLE TICE du Rectorat tentent de répondre aux demandes qui émanent du terrain pour des enseignants qui s’investissent afin de rendre leurs usages toujours plus performants, innovants et dynamiques dans l’intérêt de leurs élèves.

    Leur volonté pour se tenir informés, notamment sur les nouvelles technologies, les mobilise également sur leur temps personnel. L’accompagnement qu’ils sollicitent pour la prise en main d’un nouveau matériel ne relève pas de la fantaisie mais du souci d’optimiser les équipements et d’apporter une plus-value à leurs pratiques.

    Le programme de formation que vous proposez est sympathique et pourra sans doute satisfaire quelques préoccupations, mais de grâce, éloignez vous de toutes idées qui vous laisserez croire que nos équipes pédagogiques réclament du superflu ou du confort lorsqu’il s’agit simplement de bon sens et de conscience professionnelle.

    Continuez à bien nous vendre du bon matériel qui fonctionne et nous poursuivrons la fonction qui est la notre : répondre aux besoins des enseignants pour leur permettre d’exercer leur mission dans de bonnes conditions.

    Bien cordialement

    Frédérique HANQUIER
    Chargée de mission DATSI-POLE TICE
    Rectorat – Académie d’Aix-Marseille

  2. Le cas du pôle TICE du rectorat de Marseille n’est justement pas du tout significatif de ce qui se passe en France. Vous êtes très en avance dans le traitement des TICE et avez même un pôle de formateurs dédié aux enseignants, qui se déplace sur le terrain, etc: ce sont les enseignants qui forment les enseignants.

    Je vois pour ma part plein de formations demandées, voir élaborées, par des personnes qui ne sont pas sur le terrain (cas récent, la semaine dernière, le pôle informatique d’une grande ville). Sans parler des formations faites par les vendeurs, qui ont le mérite d’exister mais qui, en général, sont autant des sessions de propagande que des formations (d’où mon billet, d’ailleurs).

    D’autre part, je considère que notre fonction n’est pas uniquement de “vendre du matériel qui fonctionne”, mais de contribuer à faire bouger les choses et d’en débattre.

    Si je ne considérais pas ça, je n’aurais pas créé Speechi, je n’écrirais pas ce blog. Tout le monde a le droit de débattre de ces sujets; il est normal qu’au final, l’Education Nationale dispose.

Laisser un commentaire sur le blog