Le baromètre du Préau étudie le micro-climat de l’e-learning en France / Yearly study about corporate e-learning status in France

Merci à Claire-Marie Chaffin d’être venue présenter hier à Lille les résultats de l’étude annuelle que mène le Préau sur l’état de la e-formation en France (réunion organisée par InfoNord et Transmind). Plus de monde que d’habitude, ce qui montre que le thème de l’e-learning devient un peu plus « buzz » ou que ce blog commence à servir quelque chose ou peut être rien de tout ça.

Je ne vais pas résumer 2 heures de présentation (d’autant plus que les principaux résultats de l’enquête peuvent être demandés au Preau sous forme d’une brochure de 8 pages) , juste vous parler de deux ou trois points qui m’ont personnellement marqué.

Thank you, Claire-Marie, for presenting us in Lille the results of the Preau 2004 study about the status of e-learning in french companies.

This is an opt-in study based on a sample of about 150 companies already in the Preau database (meaning the sample is probably biased towards e-learning use since Preau is an e-learning consulting organization). Then, the study has LOTS of open – not to say fuzzy – questions so it is sometimes difficult to really understand what a company really means from an answer.

I consider it is better to use the results comparatively (year after year) than in absolute terms. The Preau study is a little bit like my old weighing machine: some of the numbers can’t be read anymore but altogether, day after day, it tells me if I’m fatter or not.

D’abord, l’enquête concerne principalement des entreprises qui répondent volontairement (environ 150) et qui sont au départ dans les fichiers du Preau et de ses partenaires. Comme le Preau est spécialisé en e-learning, les réponses sont donc largement biaisées dans un sens favorable à l’e-learning (favorable voulant dire que l’enquête donne probablement plus de poids à l’e-learning qu’il n’en a réellement). Ensuite, il y a dans l’enquête beaucoup de questions si ouvertes (et parfois un peu floues) si bien qu’il est difficile d’interpréter la position réelle de l’entreprise en fonction de la réponse donnée.

L’étude vaut donc à mon avis plus par la possibilité de comparer l’évolution des résultats d’année en année (la tendance) que par la qualité « instantanée » des résultats.

C’est un peu comme la balance avec laquelle je me pèse le matin (comme Yannick Noah). Certains chiffres sont effacés, elle n’est pas non plus très juste mais en gros j’arrive à déterminer chaque jour si j’ai plutôt grossi ou pas… Dans le cas du baromètre du Préau, je pense que la première chose à retenir, c’est que l’e-learning est réellement de plus en plus utilisé dans les entreprises depuis quelques années. La deuxième, c’est que, d’après Claire-Marie, c’est un “mix” qui s’installe (formation présentielle complétée par formation à distance – voir aussi, par exemple, le “papier” de David sur le sujet)

Companies declared that they put as much money in software tools than in human support (of what ever kind) and that is 20% of the global budget. I think this is an enormous budget to invest in just tools and this in itself explains part of the failures and misfortunes they have encountered. probably no more than 5% should be spent in tools, today. (Companies also declared that 50% of the budget goes to content, which can make sense.

Les entreprises déclarent mettre autant d’argent dans l’accompagnement humain de la formation (tutorat, suivi, accompagnement) que dans les outils logiciels (je parle du software, pas du contenu) – ce qui fait 20% du budget de e-formation qui passent dans les logiciels eux-mêmes…

C’est énorme et ça explique à mon avis une partie des retards et des échecs (à mon avis, les développements logiciels devraient aujourd’hui représenter 5% du budget). Donnée à rapprocher du fait que 2/3 des entreprises utilisent un LMS (chiffre à mon avis trop élevé).

J’ai plusieurs fois parlé sur ce blog des problèmes d’investissement que rencontraient il y a quelques années les universités en France vis-à-vis de la politique d’e-learning, ces problèmes étant en fait à l’origine de la création de Speechi et il semble bien que des phénomènes assez proches se produisent dans les entreprises.

D’une façon générale, je trouve aussi que l’étude devrait être complétée par une partie plus importante sur l’interprétation qualitative des résultats et peut-être par quelques expériences “typiques” (Marie-Claire nous a dit que de tels retours d’expérience existaient, mais il faut être adhérent du Préau pour y avoir accès).

I have often mentionned on this blog the problems that french universities were facing a few years ago with e-learning investments (Speechi’s invention is actually one of the consequences of these issues) and it does seem that companies face similar difficulties today.

I also think that the study would be much more profitable if more qualitative interpretations came with it, along may be with some “typical” business cases. Claire-Marie told us that such cases did exist but you have to be a member of Preau to get them.

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