Lettre à tous les directeurs d’établissement des lycées d’Ile de France

Un grand nombre d’établissements se sont rendus, mercredi 8 octobre, à la réunion d’information organisée par le CRDP de Versailles à Boulogne. La Région Ile de France a en effet décidé de permettre aux établissements de s’équiper en tableaux blancs interactifs.

Lors de cette réunion, le CRDP vous a présenté des éléments inexacts sur les différentes solutions du marché, ayant pour principale conséquence de jeter le discrédit sur les technologies de TBI mobiles, que nous diffusons.

Pourquoi cette lettre ?

J’ignore les raisons profondes du parti pris du CRDP de Versailles. Mais, étant moi aussi expert en tableaux blancs interactifs, j’écarte la possibilité d’un parti-pris « de bonne foi », d’autant plus que nos tentatives multiples pour présenter notre solution au CRDP ont été infructueuses depuis 2 ans.

A partir de là, notre société est devant une double contrainte :

  • Réagir et risquer de mécontenter de multiples interlocuteurs (établissements, Ministère) qui vont naturellement « faire corps », et c’est en un sens normal, avec le CRDP de Versailles, interlocuteur reconnu et probablement compétent sur ces questions. C’est vraiment un gros risque pour nous. J’attire l’attention sur le fait que notre but n’est pas, ABSOLUMENT PAS, de mettre en cause l’Education Nationale, le rôle des CRDP ou des CDDP, le choix des collectivités locales – en l’occurrence de la Région.

    Dans l’immense majorité des cas, nos interlocuteurs font parfaitement leur travail, quel que soit leur choix final. Certains, et j’essaie d’en parler dans notre blog, font même leur travail avec une implication tout à fait extraordinaire.

  • Ne rien faire, ne pas faire de vagues. Mais le mal est fait. Des dizaines de chefs d’établissement ont assisté à la présentation du 8 octobre et sont repartis avec une idée fausse de ce que nous faisons

Bref, il n’y a plus pour nous de bonne solution, juste deux mauvaises.

Mais je préfèrerai toujours les positions claires et exprimées aux conflits larvés ou « politiques » car nous n’avons au final rien à craindre de la vérité ou de l’échange de points de vue.

Qui plus est, le succès de Speechi a été bâti sur le terrain, je fais confiance aux enseignants et aux établissements.

Nous verrons bien.

1) La subvention de la Région

La subvention de la Région, telle qu’elle vous a été présentée par le CRDP, serait réservée aux tableaux blancs interactifs traditionnels (fixes) munis d’un vidéo-projecteur courte focale – et donc exclurait les TBI mobiles. Nous avons demandé des informations sur ce point au CRDP, qui, à ce jour, ne nous a pas fourni le moindre élément justificatif à l’appui.

Contactée, la Région nous a affirmé que cette limitation « fixe/ courte focale » n’existait pas.

Elle nous a précisé aussi qu’une telle limitation aurait été illégale en droit public, les termes d’une subvention ne pouvant avoir pour simple résultat de privilégier l’offre d’un constructeur précis ou d’en écarter un. Cette remarque nous semble d’ailleurs tomber sous le sens.

2) Sur les éléments présentés par le CRDP le 8 octobre.

Lors de la présentation qui vous a été faite par le CRDP, presque tous les arguments à charge ont été employés par le CRDP pour vous décourager d’utiliser une technologie mobile. Des références à des soi-disant « études » ont même été faites, alors qu’à notre connaissance, aucune étude comparative incluant notre technologie n’a jamais été menée en France. (Et ironiquement, comme nous l’avons signalé, il n’existe d’ailleurs selon nous aucune étude sérieuse montrant réellement les avantages du tableau interactif en général, ceci étant un autre sujet).

Nous avons demandé au CRDP communication des éléments présentés.

Par ailleurs, depuis 4 ans, nous avons plusieurs fois proposé au CRDP de tester notre solution – sans succès – alors que dans l’intervalle des milliers d’établissement l’ont adopté en France.

Le CRDP de Versailles n’a jamais, par écrit ou par oral, émis la moindre objection à laquelle nous aurions pu répondre, c’est pourquoi nous avons été d’autant plus surpris par les éléments présentés.

Encore une fois, le CRDP n’a AUCUNE expertise sur nos technologies, ne les ayant jamais réellement testées, ni au CRDP, ni en salle de classe.

3) Technologies fixes et mobiles ont toutes deux leur place.

Différentes technologies fixes et mobiles de qualité existent sur le marché. Elles correspondent à des usages et des choix différents. Il se trouve que, tout en commercialisant aussi des solutions fixes / courte focale, notre société s’est spécialisée, pour des raisons philosophiques, sur l’enseignement nomade et effectue un travail de recherche et de développement permanent autour de ces solutions.

Nous avons ainsi développé des valises nomades contenant PC portable /Vidéoprojecteur/ tableau interactif / micro-visualiseur qui permettent à un enseignant d’installer un TBI dans sa salle de classe en 2 minutes.


Principaux avantages des technologies nomades : elles se partagent entre les enseignants, leur coût d’achat et d’usage est plus faible, elles sont simples à mettre en place.


Avec une seule mallette nomade, tous les enseignants ont accès au TBI, en partage, alors qu’avec un TBI fixe, on ne peut équiper qu’une seule salle de classe. Il en résulte un taux d’utilisation nettement supérieur.

L’enseignement « nomade » est une solution d’avenir et le TBI mobile a toute sa place face au TBI fixe, comme le PC portable à toute sa place face au PC de bureau, sans que l’un puisse exclure l’autre.

4) Ne pas privilégier systématiquement les solutions les plus coûteuses.

Les technologies TBI fixes / courte focales ont certes leurs avantages (principalement moindre ombre portée) mais aussi leurs inconvénients (elles ne se partagent pas puisque disponibles dans une seule salle, elles sont beaucoup plus coûteuses à l’achat, plus complexes à installer…). Voir mon billet précédent: courte focale, courte vue ?

Pour un budget de 3000 €, par exemple, vaut-il mieux acheter 4 TBI mobiles en partage – ce qui permettra à tous les enseignants du lycée d’avoir un TBI à disposition en permanence ?, ou bien 2 TBI fixes avec vidéoprojecteur « traditionnel » ? Ou bien 1 TBI fixe avec vidéo-projecteur courte focale ?

Ceux qui prétendent avoir des réponses toutes faites à ces questions sont certainement beaucoup plus intelligents que moi, mais le fait est que les configurations préconisées par le CRDP de Versailles sont les plus coûteuses – en ce sens, le CRDP est le véritable porte-parole de beaucoup de constructeurs de TBI. A mon sens, privilégier systématiquement les investissements les plus coûteux, c’est masquer l’absence de projet et, de façon ultime, accepter la perte du capital scolaire.

5) Comment se forger son propre jugement ?

Mon blog contient un grand nombre d’informations et de comparaisons entre les différentes technologies. Elles proviennent évidemment d’un spectateur engagé, mais dépassent largement le cadre de la publication à caractère publicitaire, ce que l’on m’a d’ailleurs suffisamment reproché.

De façon concrète, les technologies de TBI nomade sont très demandées sur le terrain. Aujourd’hui, plus de 90% de nos clients ne sont pas des itinérants et achètent une technologie nomade pour des raisons de simplicité et de partage.

Nous sommes probablement la société dont la part de marché sur le TBI en France a le plus progressé au cours des 3 dernières années. Qui plus est, du fait de nos développements spécifiques autour des technologies d’enseignement nomade, la France est un des 2 ou 3 pays leaders dans ce domaine, alors qu’elle accuse un « retard » en termes d’utilisation de tableaux interactifs.

6) Essayez-nous.


Notre TBI mobile est librement disponible en prêt depuis mars 2008 sans aucune obligation d’achat. Tout établissement peut le recevoir et l’utiliser pour 10 jours sur simple demande. Plus de 2000 TBI auront été prêtés aux établissements français au 31 décembre 2008.


Vous pouvez vous forger votre jugement et nous vous invitons à le faire. C’est un domaine trop important pour être laissé au seul jugement partial du CRDP de Versailles ou de prétendus experts. Il relève aussi des établissements sur le terrain.

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